On ne connait ces deux pays que parce qu’ils commencent par un Z, mais on ne sait jamais où ils sont vraiment…
Rappelez-vous, étant plus jeune, quand on jouait à ce jeu « le petit bac« , et qu’ il fallait trouver parfois un pays commençant par Z…et bah là, je vous en donne deux ! Et en plus, si vous suivez la géoloc’, vous savez où ils sont !
Grâce à ce blog, les plus anciens lecteurs seront imbattables sur la géographie des pays bizarres…
Bref, parlons un peu du Zimbabwe et de la Zambie. Un article commun, car leurs histoires sont aussi très liées, ils partagent bien plus qu’un Z…
Mon roadtrip me fait commencer par…
Les chutes Victoria
Il a fallut faire un choix : Zim ou Zam ? J’ai donc choisit…
Les chutes sont partagées entre les 2 pays en fait. Mais comme on est en fin de saison sèche, et qu’il n’a toujours pas plu alors que ça fait 1 mois que les locaux attendent ça, je décide d’aller au Zim voir les chutes. Il parait que côté Zam, c’est tout sec…
Je me dirige donc vers la ville de Victoria Falls.
Un peu d’histoire : évidemment que les locaux connaissaient l’existence des chutes… Comment les rater ? Ils les nommaient Mosi-oa-tunya (d’où l’appellation anglaise des chutes The Smoke That Thunders, qui est la traduction)
Non, c’est pas lui qui a fait bâtir sa statut… Il est pas aussi mégalo…
Mais les chutes, elles ressemblent à quoi ?
En fait, y’a pas une chute, mais plusieurs, une ballade vous mènera devant chacune d’entre elle pour de superbes points de vues…
La première, Devil’s Falls…je sais, vous vous dites que y’a pas mal d’eau en fait. Mais non, les chutes sont moins impressionnantes qu’en saison haute.
Et puis les Main Falls…on comprend mieux le nom The Smoke That Thunders…là, vous avez l’image mais pas le son. Une fois de plus, le débit ici est peu impressionnant par rapport à la saison haute.
Bon, c’est quand même totalement dingue et chouette hein. C’est une des merveille de la Nature, et c’est un point que je voulais vraiment voir en Afrique.
Encore une photo pour me la péter car j’en suis fier de celle-là…
Oué… Un arc-en-ciel complet sur les chutes…
Mais je le disais, c’est une année spéciale où la pluie se fait attendre… Et les autres chutes, elles, sont à sec…
En temps normal, bah…ça devrait couler ici aussi…
Bon, ce petit passage ne peut pas durer des lustres…je dois traverser la Zambie en direction de la Tanzanie pour des sombres affaires de visa. On en parlera plus tard.
Sur la route
La Zambie, c’est… L’Afrique ! Je crois que c’est la phrases qu’on me répète le plus : This Is Africa (TIA).
Je croise plein de vélo avec leur chargement de charbon, utile ici pour faire la cuisine…
Certains d’entre eux portent 2 sacs de 50kg sur leur vélo ! Ils vont à la ville proche le jour du marché pour vendre ou livrer leur cargaison. Sinon, ils restent le long de la route pour vendre aux voitures qui passent.
Lasty approche des 5000km, la vidange approche aussi. J’arrive sur Lusaka, la capitale de la Zambie. Je me rends dans un garage Suzuki pour la vidange.
Comme en Asie centrale, tout le monde arrête de bosser pour s’occuper de ma moto. Bon, ils ne savent pas la vidanger, car ici ils ne vendent que des 125 et 200cc avec une technologie moteur différente : sur Lasty, l’huile est dans le moteur et dans le cadre. Au début ils ont vidangé que le moteur, et ont conclu qu’il manquait énormément d’huile 🙂 pis en leur expliquant qu’il faut aussi vidanger le cadre, le compte était bon. Les moments dans les garages sont toujours drôles et sympa.
Par contre, ils m’ont lavé la moto, je voulais garder la boue du Lesotho moi 🙁
Et puis en chemin, des jeunes fermiers Zim m’invitent à prendre quelques verres avec eux.
Ils sont tous Zim, mais ont leur ferme au Zam. En effet, le gouvernement du Zim, un jour, a repris toutes les terres pour les redistribuer aux natifs, et a mis à la porte les fermiers blancs. Ça s’est joué au début des années 2000, y’a pas si longtemps que ça. Donc la plupart sont venus s’installer au Zam, et depuis l’agriculture au Zim s’effondre alors que celle du Zam explose ! La plupart du savoir-faire étant parti… Normal. L’agriculture et le cuivre sont les 2 activités principales au Zam…mais le marché des métaux étant compliqué, le pays mise à fond sur son agriculture, et c’est même une fierté nationale !
…je suis aussi content que mon entrainement russe me permette d’enchainer les vodkas tout en tenant une conversation sur la géopolitique du pays…
Je passerai une très mauvaise nuit, non pas la vodka qui me pose souci mais l’eau : ça y est, il pleut. Et quand il pleut, ça rigole pas ! Des litres et des litres s’abattent sur ma pauvre tente recousue… Et de l’eau remonte par en dessous : je dors dans un piscine, sur mon matelas gonflable tel une île au milieu de l’océan…on va donc maintenant mesurer ma résistance dans le temps et dans des conditions climatiques plus compliquées.
…et ma route se poursuit vers le Nord, en direction des…
Sources d’eaux chaudes de Kapishya
Déjà gros changement : exit le goudron et place à la piste…
Par chance, l’ensoleillement de la journée a séché la piste, sinon c’est de la boue, et là… Bah…j’y serais encore.
Puis j’arrive.
Ce soir, je suis prudent, pour éviter de dormir dans une piscine je plante ma tente sous une hutte, ça fera toujours une protection en plus…
Pis bon, suis pas là pour chasser le mammouth, donc allons faire un plouf…
Ce qui est bien d’être en Afrique durant la saison des pluies, c’est que les touristes ne sont plus là, donc j’ai tout le lieu pour moi ! Faut juste accepter de dormir dans une tente inondée, mais bon…
Mais parce que glandouiller des heures dans l’eau chaude moi ça me saoule (Hyon serait là, elle serait encore dans l’eau en ce moment…parcequ’elle elle sort que quand l’eau est froide, et là, bah ça reste toujours à 40°) je décide le lendemain d’aller explorer les alentours.
Le paysage a radicalement changé : j’ai quitté les zones semi-désertique pour des paysages plus vert, des forêts…
Des plaines arborées avec des collines…
On sent qu’on se rapproche de la Tanzanie…
Je rencontre au passage une famille d’un village voisin qui récolte leur repas…
Non c’est pas une blague, c’est vraiment pour manger. Ils font bouillir ça. En anglais c’est caterpillar, je sais pas en français…
Moi je me contente de ramasser des fruits que je trouve.
Je sais pas trop ce que c’est… C’est vert ou jaune, tout rond, gros comme une orange. Mais ça a la peau dure !
Pour le manger, oubliez le couteaux : faut violemment fracasser le truc sur une pierre, c’est dur comme une noix de coco !
C’est assez acide mais j’aime bien. Pas grand chose à manger car c’est remplit de noyaux. Mais c’est bon…ça me fera manger un peu de fruit comme ça…
J’ai traversé assez rapidement ces deux pays hélas…mais étant en moto, l’activité principale qui est d’aller visiter les parcs se révèle être un parcours du combattant vu les pistes. Je ne suis pas là pour faire de la moto, Lasty n’est qu’un moyen de transport, un moyen et non pas une fin.
Voyager en moto, c’est avant tout aller à la rencontre du monde, casser la solitude qu’impose la moto pour aller vers l’autre. Le but principal de mon voyage est d’en apprendre plus sur les pays traversés, leur histoire, leur population… Avoir une première impression et y revenir plus tard…
Pis pour les parcs et tout ça, on a Teddy 😉
J’adore!
Tu nous vends du rêve. Les paysages ont l’air magnifiques.
Par contre tu vas revenir tout maigre si tu manges que des fruits inconnus!
Tout ce que tu découvres sur les pays, tu le découvres sur place? Ou tu t’étais documenté avant?
C’est clair, j’en prend plein les yeux chaque jour…
Nan je vais pas rentrer tout maigre, suis parti avec des réserves pour faire face 🙂
Je ne me suis pas documenté avant, c’est en discutant avec les locaux que j’apprends. C’est un des buts du voyage…
Qu’est-ce que c’est ce fruit ? J ‘en ai jamais vu de pareil . Qui te dit que c’était comestible ? Tu aurais pû tomber malade avec çà . Il n ‘ y a pas de mangues ou banane dans ces pays si tu voulais manger des fruits ?
Dommage que ces chutes manquent d’eau en cette saison !!!
Et comment tu arrives à tenir sur la moto , après le vodka ?
J’ai demandé pour le fruit, c’est comestible. Par contre c’est de l’arnaque, y’a très peu à manger car plein de noyau.
Y’a des mangues et ananas oui, mais j’en n’ai pas trouvé à cueillir…
Et après la vodka, au lit. Je ne roule que le matin quand il fait frais,l’après-midi c’est visite et rencontre avec les gens
est ce que tu as goute les especes de chenilles? il parrait que c’est plein de vitamine! et en plus c’est tres local . les populations ont l’air pacifique et accueillante , et les paysages sont justes magnifiques
Elles auraient été prêtes à manger, j’aurais testé… Mais on peut pas les manger crû, c’est dangereux…
Voilà ce que c’est de lire ton blog à l’heure de la pause déjeuner.
J’ai envie de vomir en voyant la photo des chenilles ! :-/
c’est l’avenir de manger des insectes… Ils survivront eux aux attaques de zombies et autres fin du monde…
Attaque de zombies en Zambie ouaich
qu’est ce qu’il ce passe,jmi, sa fait plusieurs jours que tu ne bouges pas , tout va bien?
Tout va bien oui ! Je ne bouge pas durant qq temps, c’est normal…
ok sa me rassure,
Ramènes nous quelques chenilles pour Apéro, Il y a trois jours, on était moins loin de toi : à l’ile de la Réunion !
Amitié
Pat et Pat
…si j’en ramène faudra vraiment les manger hein !
Avec la peau dure nous en ce moment c’est le potimarron, c’est moins exotique c’est sur…
Chouette les Hots springs! Comme ta dulcinée je n’en serai sortie que lorsque mes mains auraient pris 50 ans!
Chouette paysages!
C’est chouette en fait 😉
…y’a un truc qui fait sortir des sources d’eau chaude : les serpents qui traînent autour…
J’avais du retard dans le blog, j’ai déjà tout rattrapé alors je veux la suite maintenant, vite, vite, vite
…ça arrive…
Tu ne t’est donc pas risqué au bungee au dessus des chutes ? Bonne route !
Nan, totalement hors budget ce genre de truc…j’avais hésité plutôt sur la piscine du diable, mais le très faible niveau d’eau rend tout ça moins intéressant
‘tain ça ressemble aux chenilles que g dans mon jardin !! A ton retour je te fais goûter si tu veux 🙂
On te suit avec grand plaisir Jimmy mais dis nous-en plus sur les locaux, ce que tu partages avec eux.
Ahhhh…on peut pas tout dire ici sinon je raconterai quoi quand on prendra l’apéro ?