Parce qu’on est resté 10 jours à Lisbonne, ça méritait bien au moins deux articles ! Alors c’est parti pour la suite…
Comme on a dit juste avant, dans la première partie sur Lisbonne, il n’y a pas que Lisbonne à voir en fait, mais les alentours aussi !
Belem
On prend le tram 15 direction Bélem. Pratique, le début du tram se situe juste à côté de notre appart, donc pas de changement, rien. C’est aussi pour ça qu’on a choisi cette adresse en fait, la proximité des transports en commun.
On commence donc notre visite par le monastère des Hiéronymites (merci Google pour la traduction, car j’avais juste en tête le monastère des Jerónimos, plus facile à retenir…). Déjà, un super bon point, partout où on passe à Lisbonne, il y a des files rapides pour les familles avec des enfants en bas âge. Ce qui permet d’arriver aux heures de pointe, et griller tout le monde 🙂 Faut bien que Nana nous offre un avantage non ? Dès qu’on nous voit avec le porte-bébé, on nous dit de passer…chose qui ne marchait pas en Turquie…
Bref, revenons à notre monastère. Si monastère ça rime avec austère (rime digne de Maître Gims), ici, c’est pas le cas du tout. On est au Portugal, donc on aime le bling-bling tunning (ouh…le cliché encore !!! Mais sérieux, vous avez déjà vu les voitures des portugais en région parisienne ?).
Le cloître est tout le contraire de petit…étant plus habitué à celui à la Chaise-Dieu en Auvergne, forcément, là on est une taille au dessus…
(oui, il faisait hyper moche ce jour-là…)
Avec plein de petites arches pareil, Hyon ne pouvait pas passer à côté de son type de photo préférée…
Bon, pour le côté historique du truc, le monastère est classé UNESCO, et tout ce coin a résisté au tremblement de terre de 1755. Sur la photo de Hyon, on voit bien le style fin gothique-Renaissance (corrigez moi si je me trompe hein, mais ça fait un moment maintenant), un style typiquement portugais, du coup, ils ont appelé ça un style Manuélin. On s’en doutait vu le carrelage partout, les portugais sont plutôt des manuels…(oui, c’est con, mais au moins ça permet de se souvenir du style typiquement portugais…c’est un bon pense-bête ! )
Google vous en dira plus que nous sur ce cloître, j’ai déjà ressorti 2 ou 3 trucs ici qui seront suffisants pour briller lors d’un repas de famille.
Au sein du monastère, on a aussi l’Eglise Santa Maria. C’est drôle car on y entre par la sortie en fait…A l’intérieur, on y trouve le tombeau de Vasco de Gama, star locale, et un autre, plus inconnu pour nous et dont j’ai oublié le nom du coup. Désolé pour lui.
A Bélem, il faut quand même le dire, mais on peut aller voir les anciennes résidences royales où maintenant le président est installé. Bon, on n’est pas allé voir ça de plus près.
A Bélem, et ça on peut pas le manquer, il y a…la Tour de Bélem ! On l’avait vu depuis l’avion en arrivant, un truc immense vu du ciel. Du coup, tellement c’est grand, ils se sont dit que pour saisir tous les détails de cette tour, il serait malin d’en faire un modèle-réduit. Les myopes peuvent ainsi aussi en profiter.
C’est classé UNESCO aussi, comme le monastère. Enfin, la grande Tour est classée hein, pas le modèle-réduit.
Bon, pis dans le secteur, il y a aussi le Monuments des explorateurs. Une énorme dalle visible du ciel aussi quand on arrive en avion, à la gloire des explorateurs portugais. Çà reprend la forme d’une proue de navire. Au sol, une carte du monde est représentée qui retrace les voyages des explorateurs d’autrefois. Et bien sûr, jouxtant le Monument, le compas marin. Oui, j’ai utilisé le mot jouxtant.
Ok, tout ça, c’est cool. Mais soyons honnête, on ne vient pas à Bélem pour voir pleins de cailloux mis en forme de façon jolie. Non. On vient à Bélem pour les fameux Pasteis de Bélem !
S’il y a un truc que les portugais vous diront de ne pas rater, c’est ça : les Pasteis de Bélem. Çà ne se visite pas, mais ça se mange, et nous, ça nous va !
Bon, déjà, ça se mérite. Ça tombe bien, on a crapahuté toute la journée et l’heure du goûter approche. Ensuite, il faut aller faire la queue devant la boutique. Oui, on fait la queue devant la boutique tellement il y a du monde, vu que tout le monde sait qu’il ne faut pas rater ça. Et ici, pas de coupe-file grâce à Nana, quand il s’agit de bouffe, plus aucune pitié, on est tous logés à la même enseigne. Et puis enfin, on y est…on a commandé et on peut passer récupérer son Précieux…
D’un style plutôt classieux à l’intérieur, ça se la pète à fond, mais bon, ça fait aussi parti du spectacle. Et puis vient le moment de déguster…
Et là…bon, je crois qu’on va pas se faire des copains avec les lignes qui suivent…Mais, en fait, déception : les fameux Pasteis de Bélem, c’est ni plus ni moins que des tartes aux œufs qu’on peut trouver chez les chinois dans le XIIIème à Paris ! Ok, les Chinois sont des copieurs me direz-vous ? Sauf que là, on n’est pas sûr de qui a copié l’autre…Les portugais avaient colonisé Macau, et avec les colonies on a donc des échanges, aussi culinaires…en regardant rapidement sur le net, ça se contredit un peu qui a copié l’autre…Mais bon, tout ça pour dire que oui, c’est bon, mais sérieux, il faut arrêter de dire que c’est exceptionnel, et tout ça, qu’il faut aller à Bélem car c’est les meilleurs…bla bla bla. Comme quoi, le marketing ça marche…Surtout qu’à Lisbonne, on a plein d’autres trucs à manger qui sont tout aussi bons…mais on y reviendra.
Bon, aller, assez parlé de Bélem, passons à autre chose. Ah oui, on va faire une conclusion quand même.
Bélem, c’est plutôt sympa pour y passer une journée. Outre les visites, on peut marcher le long du Tage (le fleuve qui passe à Lisbonne et qui fait genre un estuaire avant de se jeter dans l’Atlantique), les quais sont aménagés et avec le beau temps c’est très agréable de prendre son temps.
Sintra
Sintra, c’est pas à Lisbonne, mais c’est à quelques dizaines de minutes au nord-ouest en train. Oui, en train, on y est allé en train. Hyper pratique, il se trouve que la gare à côté de notre appart a un train qui va là-bas. En fait, je ne sais plus vraiment si on l’a fait exprès ou pas, mais on ne pouvait pas être mieux placé dans Lisbonne par rapport à notre programme.
Comment résumer Sintra ? Alors déjà…si vous voulez y aller, prévoyez beaucoup de temps sur place, voire même un hébergement sur place tellement c’est immense. Sintra, c’est un peu le Walt Disney du palais : à un moment, tout le monde s’est dit que ca devait être super cool d’avoir un palais là-bas, donc on a construit plein de palais. Pis comme on a trop de palais au kilomètre carré, fallait se démarquer, alors on s’est dit « Tiens, on n’a qu’à peindre avec des couleurs criardes ? » (A l’époque, ils ne devaient pas être les rois du carrelage encore, sinon ils en auraient mis à la place…)
Mais en fait, pour de vrai, c’est vraiment joli. On peut tout visiter : les palais, les jardins…faut juste payer à chaque fois. On a opté pour un jardin nous (on peut choisir pour palais+jardin), car en fait, les palais sont beaux vu de dehors donc on n’a pas forcément voulu entrer, et les jardins sont immenses et splendides.
Avec la visite de Sintra, on a réalisé un rêve de Hyon : prendre les bus rouges de touristes, Hop-On Hop-off. Et oui, on joue les touristes à fond, mais il n’y a aucune honte à être touristes, nous en sommes ! En fait, quand on arrive à Sintra par la gare, on se rend compte que c’est immense, et que, même si on aime marcher, on a quand même peu de temps sur place, une Nana dans le dos et un cancéreux qui fatigue vite. L’équipe de rêve…
Et puis, prendre les bus, ça permet, en plus de voir les palais, voir aussi les alentours de Sintra, comme par exemple, le point le plus à l’ouest du continent Eurasien : le Cabo da Roca
Bon, j’ai donc vu le point le plus au sud de l’Afrique, le plus à l’Ouest de l’Eurasie…va falloir se programmer un Cap Nord (un grand classique) et un petit Détroit de Béring en Russie…
Et puis on profite d’un arrêt du bus pour aller marcher un peu sur la plage, retrouver l’océan atlantique, comme lorsque nous étions à Bordeaux (et puis c’est une bonne pause goûter pour Nana, parce que oui, il faut prévoir ça aussi quand on voyage avec un enfant d’à peine un an…)
Petite nostalgie lorsqu’on évoque Bordeaux, c’est à la fois loin dans le temps mais on y repense comme hier. C’est assez drôle en fait la vie, car en 2012, quand on a traversé la Suisse, on n’a pas du tout aimé ce pays car on ne s’y est pas senti bien. Finalement, 3-4 ans plus tard, on s’y installera…
Bref, revenons à Sintra, enfin, c’est en fait l’heure de rentrer à Lisbonne. Mais pas de chance, notre bus rouge qui nous ramène à la gare nous fait louper le train direct. On en prendra donc un autre, pour rentrer de nuit à l’appart. En même temps, il fait nuit à 18h, c’est l’hiver quand même…
Une très belle journée à Sintra, mais le lieu mérite d’y rester au moins 2 jours pour en profiter pleinement. En fait, et c’est notre façon de voyager à nous, on aime flâner et se promener, sans forcément courir et tout visiter.
Oceanario de Lisbonne
Bon ok, celui-là j’aurais pu le ranger dans l’article de Lisbonne, 1ère partie. Mais d’une part, j’ai oublié, et puis d’autre part c’est, comme Bélem, un quartier assez éloigné du centre.
Ici c’est simple : l’aquarium de Lisbonne a été construit dans un quartier très récent construit en 1998 pour l’Exposition Internationale dont le thème était…Les Océans avenir de l’Humanité. Dans ce quartier, qui, avouons-le, n’a que peu de charme car moderne, on peut tout de même y aller pour le voir, pour le côté historique. Oui, 1998 c’est pas juste France `98, donc bon…
On arrive dans le quartier par le métro, et on traverse un centre commercial dont la forme rappelle celle des navires des explorateurs portugais (oui, c’est le thème au Portugal, après le carrelage). Centre commercial baptisé tout simplement Vasco de Gama. Puis, on sort de l’autre côté sur le pavillons des Nations où on a une collection de tous les drapeaux du monde entier, donc on s’amuse à retrouver le nom des pays, au moins ceux qu’on a visité. La promenade continue le long du Tage toujours, d’où on aperçoit le Pont Vasco de Gama. Oui, ce Vasco est vraiment une star locale. Dans quelques générations, on aura peut être un pont Cristiano Ronaldo ? Donc, pour en revenir au pont, il fait 17km de long car il enjambe l’estuaire, ce qui fait de lui le plus grand d’Europe. On revient vers l’aquarium en téléphérique, cette petite vue aérienne permettant de découvrir le quartier de l’Exposition avec un peu plus de hauteur et presque tout voir.
Et puis enfin, l’aquarium…Il parait que c’est le plus grand aquarium d’Europe, ou le deuxième ? En tout cas, c’est assez joliment foutu : l’aquarium (le bâtiment) donne l’impression de flotter au milieu d’un bassin le long du Tage. On y accède par un long ponton. A l’intérieur, on tourne autour d’un immense bassin principal, et tout autour son déclinés des bassins plus petits et à thème (du chaud au froid) avec différentes espèces d’habitants marins. Je dis habitants marins car on va du poissons, aux loutres en passant par les poulpes. C’est vraiment trop mignon les loutres. Un peu moins les poulpes…Et puis quand on parle de poissons, faut pas juste imaginer du petits poissons, on retrouve aussi le Sunfish, un énorme poisson qui peut atteindre la tonne ! Un poisson-vache un peu…
C’est vraiment cool un aquarium en fait, on est captivé par tout ça, petit comme grand. Bon, j’ai moins aimé le message hyper écolo véhiculé par l’aquarium, mais bon, c’est aussi la vocation de ce lieu : éduquer les gens aux équilibres des éco-systèmes.
A préciser qu’avant de visiter l’aquarium, on s’est fait un bar à sushi quand même =)
Cacilhas
On va finir le tour de Lisbonne et sa région avec Cacilhas. C’est en fait le quartier que l’on voit depuis la Place du Commerce, en face, de l’autre côté de l’estuaire. Comme à Bordeaux on va sur la rive droite pour mieux voir la rive gauche, c’est un peu la même chose avec Cacilhas. Enfin, ça c’est ce qu’on dit généralement dans les guides de voyage.
Aller à Cacilhas, c’est déjà intéressant car on prend le ferry pour traverser l’estuaire, et puis en route, enfin plutôt en mer, ou même en estuaire, enfin quand on navigue quoi, et bien on a la vue sur Lisbonne qui se dessine, ses collines…
Soyons clair, en fait, on a surtout fait la traversée pour une chose : Cacilhas est connu pour ses plateaux de fruits de mer. Donc en fait, le vrai objectif c’est ça : plateaux de fruits de mer. On avait une adresse à Bordeaux de plateau de fruits de mer à volonté, ça manque à Hyon, alors là, faut surtout pas rater l’occasion. Donc, à peine le pied à terre, on se met à la recherche d’un petit resto, en terrasse comme il fait beau en ce mois de janvier. Ah oui, il faut noter qu’avant 12h voir 12.30h, les restos ne sont pas ouverts, donc pas de précipitations…
Et puis, après une très courte recherche, on se pose pour déguster…
Comme d’hab, il faut compter 2h de repas quand on a des fruits de mer, mais de toute façon, on a le temps, on est en vacances, on se régale, on profite en famille de tout le temps qu’on a perdu l’été dernier à cause de la maladie.
Mais en fait, à Cacilhas, il n’y pas rien à faire et à voir, outre les fruits de mer. Bon, on aime flâner c’est pour ça…mais outre la classique vue sur Lisbonne, on peut faire des ballades tranquilles.
On peut longer l’estuaire par un petit chemin qui devait être un petit port avant, avec des bâtiments abandonnés et des pontons.
Et puis au bout, un restaurant très mignon, mais c’est pas l’heure de manger, alors on continue, en direction de la statue du Christ Roi. Le Christ Roi, c’est en fait la statue comme on voit à Rio au Brésil, mais ici à Lisbonne. En route, on choisira plutôt de se perdre un peu dans la ville et une pause dans un petit salon de thé pour l’heure du goûter. Oui, nos vacances sont réglés ainsi : manger à heures fixes et inclure un goûter =)
Une traversée dans l’autre sens, en fin d’après-midi pour rentrer à notre base lisboète. C’est donc sur un fond de coucher de soleil qu’on retourne « du bon côté » de Lisbonne.
On a pas mal crapahuté durant ces quelques jours, et la fatigue se fait sentir. On a du boulot, il faut retrouver la forme !
Voilà un petit aperçu de Lisbonne et ses alentours. 10 jours de vacances en famille (c’est tellement drôle de dire ça maintenant) qui font du bien pour se ressourcer et tourner la page d’une année bien mouvementée.
Un immense merci aux parents de Jmi qui sont venus braver le froid, la neige et la grisaille suisse pour garder notre basse-cours pendant que nous, on avait trop chaud à Lisbonne…Le retour ne fût pas simple non plus : la neige nous attendait en descendant de l’avion à Genève.
Aller, à bientôt !